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Voyages, bagages et nuages: le point de vue d'une hôtesse de l'air dans des grands oiseaux en fer.

18 Dec

Surf, mode d'emploi

Publié par Plume  - Catégories :  #Eau, #Listes

Entendus au fil des sessions, voici quelques conseils qu'il(s), elle(s), nous puissions vous donner : 

 

Commencer dans les moutons
Dans l'écume, oui les trucs tout blanc sur le rivage. Si l'on débute, les mousses déjà déferlées feront nettement moins mal en cas de chute. 

 

Regarder au loin
Et pas ses pieds ni sa planche. Pour réussir son take off en beauté, le moment clé où l'on se met debout. "T'es beaucoup trop raide, ne pose jamais le genou sur ta planche !" dixit Thomas. Il est préférable de garder son centre de gravité le plus bas possible, sans pour autant s'affaler au décollage.

 

S'équiper
La combinaison ne sert pas seulement à tenir chaud, elle protège de tous les éléments extérieurs qui peuvent couper, râper ou cisailler (rochers, planche, sable, leash, les possibilités sont infinies). Même sous les tropiques, passer l'étape pénible de l'enfilage de combi permet aussi d'éviter les coups de soleil. Bien entendu c'est encore pire au moment de la retirer. 

 

Persévérer
Un peu comme en snow, vous allez tomber. Sauf qu'au lieu d'avoir le derrière dans la neige vous allez ramer à l'infini, être secoué dans les rouleaux comme un pantin désarticulé et boire la tasse. Ne pas laisser tomber.


S'entourer
Pas trop non plus, car le surf n'est pas un sport d'équipe et on se gêne rapidement. Cependant, y aller à plusieurs permet d'avoir un éventuel secours en cas de pépins, mais aussi de rigoler et se motiver si le temps est déplorable. 

 

La jouer cool 

Pour ne pas couler. On a vite fait de paniquer au moment où la vague se referme telle une mâchoire : on a ramé à fond pour être à sa vitesse, le cœur bat la chamade et nous voilà pris au piège de la machine à laver avant même d'avoir commencé . Beaucoup de surfeurs pratiquent le yoga pour rester zen face à la nature tout puissante. "Reste concentrée, il y a juste toi et la vague" m'a t'on répété à Ericeira. 


Rester positif
Les conditions peuvent être excellentes, ou catastrophiques : mauvais temps, vagues pas nettes ou se brisant trop vite à cause du vent. Garder en tête que chaque session est différente.


Prendre soin de soi
S'échauffer, s'hydrater. Bien manger avant (on a pas dit beaucoup). Prévoir un maillot de rechange et un pull pour ne pas se transformer en glaçon une fois hors de l'eau. 

 

Esquiver 
Les grosses vagues, c'est bien si on les surfent. Les planètes sont alignées pour qu'on soit bien placé, paf on se met debout au bon moment- et on le reste-. Dans le cas contraire, il faut survivre: ne pas lutter et se protéger la tête si on est emporté, faire le canard (plonger le plus profond possible) quand une masse d'eau menaçante arrive en face.


Observer 
L'océan, la houle, le vent, les courants. Voir au loin si on va se faire prendre dans une grande méchante série (de vagues). Pour en sortir gagnant, et en un seul morceau.


Se méfier du soleil 
Jouer aux indiens avec un stick spécial pour éviter de cramer. Quitte à avoir l'air bête quelques heures, toujours mieux que plusieurs semaines avec la peau qui pèle. 


Respecter les règles de priorité
Afin de ne pas gêner tout le monde. A l'inverse des sports d'hiver où celui d'en bas est prioritaire, c'est le surfeur le plus haut sur la vague qui l'est. Sauf si celle-ci déferle en M, c'est-à-dire qu'elle se divise en deux, chacun peut donc partir de son coté. Comment ça j'explique mal?

 

Etre raisonnable 
Ne vous surestimez pas en allant dans des montagnes de flotte si vous ne maitrisez pas encore. Sinon c'est la mer qui vous prendra, tatatam. 


Se renseigner
Il existe une multitude de sites indiquant les prévisions des spots du monde entier, avec plein de colonnes et explications compliquées sur l'état du vent, les marées et que sais-je encore. Je regarde juste l'amplitude : entre 0,5 centimètres et un mètre tout va bien. Au-delà, cramponnez-vous à votre planche. 


Non ne surtout pas s'accrocher à sa planche ! A moins de vouloir finir en tartare de thon. 


S'écouter 
S'arrêter lorsque l'on commence à fatiguer. Si l'on a plus de force dans les bras et qu'on enchaîne les gamelles, inutile de s'entêter à vouloir surfer une dernière vague coûte que coûte. Cela pourrait être celle de trop.


 


 


 

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